Avant de lancer notre campagne de candidatures pour l'édition 2017, nous avons écouté les retours d'expérience de deux des lauréats du Label Territoire Numérique Libre 2016 qui ont valeur d'exemple en termes d'engagement pour le logiciel libre et la mutualisation.
La ville d’Arles a participé en 2016 au label « Territoires numériques libres » et y a obtenu, auprès de Nantes, Fontaine, Saint-Joseph, Rennes, Mions, Marseille, et le CG des Côtes d'Amor, la récompense la plus élevée du millésime : 4 étoiles Copyleft, personne n'ayant encore atteint l'excellence du 5 étoiles. Près de la totalité des serveurs de la mairie d’Arles sont sous Linux et 90% des postes bureautiques sous OpenOffice/LibreOffice. La direction des systèmes informatiques s’intéresse et développe des logiciels libres depuis près de 15 ans, sous l’impulsion de François Raynaud et Nicolas Issart. Ce choix avait été appuyé et validé par une délibération du conseil municipal dès janvier 2005. Les objectifs sont multiples : acquérir de l’indépendance vis à vis du secteur marchand des logiciels, proposer au public davantage de services en ligne, garder la totale maîtrise de l'outil et le personnaliser en fonction de besoins spécifiques, tout en réduisant les coûts opérationnels du service informatique : 780 000 euros ont été économisés en licences bureautique. En mairie d’Arles, 40 logiciels métiers ont ainsi été déployés ou développés sous licence libre, c’est-à-dire qu’ils peuvent être utilisés et mis à jour par n’importe quelle autre collectivité sans frais de licence et d'éditeur. Openelec, développé en 2003, avait déjà valu à la mairie d’Arles de recevoir une récompense aux Trophées du Libre en 2006. Ce logiciel de gestion de la liste électorale et des résultats d’élections est aujourd'hui utilisé par un millier de communes. De même pour Opencimetières et Opencourrier, utilisés dans plusieurs parties du monde et maintenant traduits en espagnol et en anglais. Ce travail global de conception et de mutualisation est reconnu et salué par la majeure partie des directions informatiques des collectivités françaises. Et la communauté Open source cite souvent Arles comme ayant montré l’exemple.
Le label Territoire Numérique vient valider à nouveau cette démarche de fond et met en valeur le travail à long terme de la DSI d'Arles et celui des agents de la collectivité en faveur des choix de logiciels libres, évolutifs et performants. Aujourd'hui leurs efforts se concentrent sur un vaste projet Open Data co-engagé avec l'Agglomération et la Région, avec une plateforme Smart City pour la gestion des données open source. Gageons que la Ville d'Arles, pionnière et excellente élève, candidate à nouveau dès la mise en service de ce nouvel outil, pour recevoir les 5 étoiles Copyleft d'un label valorisant.
L'engagement de Nantes envers les logiciels libres est soutenu tant par les élus que par les réseaux professionnels locaux ; dans cette logique, il semblait cohérent que la métropole nantaise pose sa candidature pour une reconnaissance justifiée de ses actions. Un certain nombre de critères ont permis à Nantes Métropole d'obtenir en 2016 les 4 étoiles Copyleft du label TNL, parmi lesquels :
A travers ces deux exemples de lauréats très impliqués dans la démarche logiciels libres, nous comprenons qu'il faut du temps et de la mobilisation collective pour atteindre l'indépendance et l'excellence. Le Label TNL propose toutefois plusieurs degrés de valorisation, car c'est étape par étape que les pas sont franchis et que la collectivité s'affranchit. Chaque effort peut être récompensé, même le plus petit. Nous invitons donc tous les adhérents de l’ADULLACT ainsi que toutes les autres collectivités à candidater pour obtenir le label TNL 2017, afin de valoriser chaque action menée en faveur de l'implémentation de logiciels libres au sein des collectivités et services publics. Car nous croyons en la mutualisation, et nous sommes fidèles à notre credo : l'argent public ne doit payer qu'une fois et servir à tous. Rejoignez nous dans cette communauté d'intérêt.
Plus d'infos : https://territoire-numerique-libre.org
Candidature jusqu'au 15 novembre 2017.
Un Logiciel Libre est un logiciel dont l’auteur a rendu les secrets de fabrication, c’est à dire "le code source" public. Dès lors, le logiciel devient librement accessible et librement utilisable.
Un Logiciel Libre ou "Free Software", est défini par quatre libertés :
Le Logiciel Libre, grâce aux quatre libertés qu’il confère à tous, vise à respecter la liberté de l’utilisateur et la solidarité des communautés informatiques.
En pratique, les Logiciels Libres pouvant être librement utilisés, copiés, modifiés et redistribués par tous et en toute légalité, se sont largement diffusés ces vingt dernières années, et le nombre de contributeurs, au bien commun qu’ils constituent, n’a cessé de croître.
Enjeu de société
Les Logiciels Libres pouvant être copiés légalement par tous, ils sont presque toujours téléchargeables gratuitement sur Internet. Cette gratuité permet aux populations les moins favorisées de ne pas être forcées d’avoir recours à la copie illégale pour bénéficier des avancées technologiques. Les Logiciels Libres sont par nature des outils de lutte contre la "fracture numérique".
Le fait que les Logiciels Libres soient diffusés avec leur code source permet d’étudier les techniques qu’ils mettent en oeuvre, de les réutiliser, de les diffuser, y compris en dehors des structures habituelles d’éducation et de formation. Le mode de développement collaboratif au travers d’Internet utilisé par les développeurs de Logiciels Libres facilite les transferts de compétences par delà les frontières.
Le Logiciel libre est un bien non marchand et ceux qui le développent contribuent à la diffusion au plus grand nombre de la connaissance scientifique, d’un savoir-faire technique et de la technologie permettant l’accès au savoir.
Enjeu économique
Le Logiciel Libre a permis le développement d’une économie dynamique dite de "coopétition" où les opérateurs mutualisent certains coûts de recherche et développement et se concurrencent sur les services autour de briques génériques. Aux États-Unis, en Europe, en Asie, une véritable économie de services s'est créée autour des Logiciels Libres.
Les entreprises du secteur se rémunèrent sur le support, la formation, l'intégration, le conseil et la spécialisation de briques génériques. Les organisations utilisatrices adhèrent au modèle pour la qualité de l'offre, mais aussi parce que le Logiciel Libre permet plus d'indépendance et une meilleure maîtrise des coûts de maintenance et de développement interne.
Le nombre d'entreprises utilisant des logiciels libres ne cesse de croître et partout dans le monde, des pans entiers des Systèmes d'Information d'États et de Collectivités basculent vers les Logiciels Libres.
Enjeu stratégique
Le Logiciel Libre est de plus en plus perçu par les pouvoirs publics et les décideurs politique comme :
Le modèle économique du libre
Pour expliquer le modèle économique du libre, il faut d’abord connaître le fonctionnement du modèle libre.
À la différence des logiciels propriétaires, les Logiciels Libres sont créés pour répondre à un besoin identifié directement par les futurs utilisateurs et développeurs du logiciel en question.
Le développement des Logiciels Libres est basé sur un travail collaboratif. Cela implique une force de travail plus importante et un développement plus rapide.
De plus, les spécifications et les améliorations du Logiciel Libre étant directement réalisées par les usagers, le logiciel est parfaitement adapté aux besoins des usagers et peut à tout moment évoluer.
En terme économique, cela signifie, une réduction des coûts de production, d’une part lié à l’absence du poste Recherche et Développement, et d’autre part lié au travail collaboratif.
Mais alors peut-on parler de rémunération dans le monde du libre ?
Et oui, on peut parler de rémunération dans le monde du libre, cela correspond simplement à tous les coûts qui ne se divisent pas, toutes les activités qui ne sont pas mutualisables c’est à dire tous les services autour du Logiciel Libre : formation, maintenance, installation.
On peut relever plusieurs bonnes raisons de choisir le libre. Tout d’abord, pour sa qualité, pour sa réactivité, pour son coût, et pour la liberté que celui-ci confère.
De plus, en choisissant le libre, il vous est possible d’utiliser, de modifier et de transmettre le logiciel.
D’autres bonnes raisons s’ajoutent, notamment la sécurité, l’innovation, la transparence, la libre concurrence et l’interopérabilté.
L'ADULLACT c'est :
* L’ADULLACT met en place, par l’intermédiaire de Groupes de Travail, des projets informatiques libres répondant aux besoins exprimés par ses adhérents. Avec l’aide de son équipe permanente et de plusieurs collectivités pilotes, l’ADULLACT spécifie le champ fonctionnel des projets, fédère les ressources et coordonne les compétences au sein de la communauté qui l’entoure, établit un cahier des charges précis. Sur ce modèle de fonctionnement, plusieurs projets ont vu le jour et continuent d'évoluer.
Pour que fonctionne la mutualisation, il ne faut pas seulement prendre ce que l'ADULLACT a à proposer, il faut participer, donner un peu de son temps pour qu'un échange véritable puisse exister.
Vous pouvez donc :
Vous pouvez adhérer à l’ADULLACT, pour :